RECHERCHE

 

INQUIÉTUDES CONSTRUCTIVES

 

Este projecto de investigação nasceu em Janeiro de 2011 e tem por objectivo o debate teórico-prático de questões que nos inquietam enquanto artistas e cidadãos. Trata-se dum grupo de estudo aberto a todas as pessoas com vontade de avançar colectivamente numa reflexão-acção de fundo que tem por foco central o corpo e as perguntas que dele emergem. Fazem parte do debate temas contemporâneos como o corpo, a relação, a proximidade humana, o vazio, a sociedade, a dança contemporânea, a politica sociocultural actual, a criação artistica como activismo, etc.. Os nossos encontros mensuais duram um dia inteiro e consistem num tempo de encontro, um momento de movimento e dança, um espaço de discussão em que pensamento, toque e movimento são insistentemente convidados a colaborar, e um tempo de integração-improvisação dos corpos no espaço partilhado, terminando com feedbacks e perspectivas. Baseamos a nossa abordagem no BMC (Body-mind centering), na dança, e na investigação artística, experiencial, empírica, intuitiva, relacional e filosófica. O objectivo deste projeto de investigação é o de criar um espaço aberto de expansão dos potenciais de emergência e de criação das nossas ideias diferentes mas em ligação. Não pretendemos asfixiar a trama fértil do antes do criar, mas antes deixá-la consolidar-se e sempre recomeçar, ao invés de sermos apanhados pela pressão do ter que produzir algo. Não trabalhamos numa lógica de produção. No entanto, e a qualquer momento da nossa investigação abrimos para uma visibilidade, e estimulamos o surgir de formas de comunicação pela performance, conversa aberta, laboratório de rua, escrita de textos para divulgação, etc... Este grupo rege-se de forma autónoma e auto-organizada. Cada um dos participantes é convidado a trazer uma proposta de debate, de forma a que o trabalho não seja hierarquizado. Acreditamos que as nossa inquietações são sementes férteis para a criação de caminhos alternativos ousados e cheios de vibração!

Escrita viva sobre os encontros:


                       Montpellier le 07 nov. 2011                         
depuis quelque temps que nous nous réunissons des inquiétudes divers rodent dans ma tête :
l'autonomie de la pensé et la liberté d'expression ; le chaos actuelle qui nous impulse a réagir.
La construction de notre réaction mets du temps, un temps vital pour vivre ensembles et créer un mouvement propre a nous et a tous ceux qui veulent/peuvent être touché par lui.
Il y a aussi entre autres questionnements, le besoin de partager et concrétiser l'étape que nous vivons maintenant.
structure – chemin
#vidéo
   *lecture                                                                     ? espace questions
                                                                                                                      
                  @ solos avec un ou plusieurs regards
tous nos outils sont réunis pour exprimer, faire exister cet espace, et le partager avec des gens de l'extérieur qui pourrons ou pas interagir avec nous.
La pensé et le mouvement, l'envie de lier ces deux immenses masses, nous rapproche  et nous invite traverser les différents étapes que nous rendent vivantes et réactives. lier notre capacité intellectuelle et notre coordination, expression corporelle, telle est notre intention première. La création d'un équilibre qui nous permette de réaliser un langage propre a nous, nourri de réflexion et mouvements, instinct et profondeur.
Mon inquiétude personnelle est, a l'heure d'aujourd'hui guidée par  l'envie de:
                      non conflit  de la différence.
                     L'envie de lier le  monde, la santé et l'équilibre sensitive,sensorielle de l'être.
                     face a un public, quelle est le rôle d'un artiste ? dans l’occurrence moi même ?
                     Quelle est mon engagement face a l'art ?
                     C'est quoi la création d'un espace d'expression commun ? Et comment parvenir a sa création ?
                     Qu'est-ce que nous avons a exprimer ? Nos doutes ? Le quelles et comment faire ?
Notre complicité est la base de notre moteur.                                                Par Sonia



Le 26 mai 2011
9h30 – 15h
a la Maison Reynes dans le salon
Sont présents : Rosa, Félicia, Gaëlle, Sonia, Sara, Valdemar, Marie-Pierre
Une proposition de petit tour de cercle pour s'exprimer sur nos désirs, inquiétudes du moment...
La parole est lancée:
Rosa exprime le désir d'un travail avec des femmes et pourquoi pas sur Figuerolles...
rebond! Sara a commencé un travail sur figuerolles et ...
Sara en profite pour parler de ce mouvement né en Espagne et qui a rejoint la France ( rassemblement à la comédie le soir même à 18H). Juste l'idée de faire le lien car même si c'est pas la même « qualité » il s'agit d'émergence, d'être ensemble, quelque chose où on ne lâche pas on sait pas où ça va mais on est là....
Au dernier rassemblement; pas de consensus mais les gens s'écoutent; on parle de capitalisme, d'individus autonome organisés sans institution, on liste des actions.
Val fait le lien... le mouvement arabe, au brésil  gros enjeux sur l'écologie, a berlin...en allemagne les anti nucléaires, la consommation.  Autres types de manifestations.
........
Sara pour revenir à ici... Question de parfois on s'essouffle...
Comment un mouvement s'auto engendre
La relation au corps; sentir comment je me ressource et vois
Val a apporté un texte: deux scientifiques... un article sur la préhistoire
Déjà petite intro... Au delà du fameux 2012 on sent que ça bouge dans nos corps on le sens...et même les scientifiques s'accordent à projeter quelque chose...
Au delà donc, là on dira 2015  il est décrit 3 possibles, hypothèses
1ère....rien changer... je crois...
2ème la mitigeation; vise à atténuer.. contrôler, changements importants.
3ème la géoingénérie; qui vise à utiliser l'évolution, la recherche pour transformer le cours du monde... par exemple trouver des solutions chimiques pour lutter contre le réchauffement etc...
Puis article sur l'origine de la vie sur terre ( TERENSE « L'arbre de vie »)...
Et sur les 5 sexes: fermes, ermes...
Découverte d'un fossile de micro organisme complexe daté de 1 000 000 d'années avant bouleverse les théories.
Bref, l'intervention nous a emmené à observer comment les scientifiques remettent en question leur grandes théories à partir desquelles ensuite beaucoup de choses en découle.
On note ce retour au sens de dieux chez les scientifiques.
Et que les scientifiques ont un regard différents selon les périodes. Comment ils sont en résonance avec la société..
Le regard que nous, on a sur le monde, il est en relation avec une période il est « modelé » ou en adéquation et capacité à avoir une lecture... et les scientifiques eux aussi n'échappent pas à la règle.
Et puis on revient à ces valeurs qui sont attribuées au genre féminin et qui sont celles à même de sauver le monde...
Laisser la place à ces valeurs en temps que femme comment laisser ces valeurs exister les défendrent... Ces femmes qui sont des hommes ( par exemple politiques).
Lien avec ici dans le corps. Je reçois une proposition et comment je la laisse exister, je suis sans  tout de suite l'arrêter à ma conscience où à une définition...ne pas figer à une représentation. «  transgresser la mémoire ».
Est-ce que je peux faire l'exercice de regarder une femme ( et je sais que c'est une femme) sans m'arrêter au fait que ce soit...
Caler la société sur un cycle de femmes et ??? en ceinte ou la loi???
on enchaîne avec la proposition de val et fé..........................
Val va au WC et fé comment la proposition:
la proposition c'est d'aller dans un lieu; un lieu qui résonne, un petit espace ( réel ou pas )
puis sur un petit papier écrire ou dessiner ( sara a les petits papier des uns et des autres, sauf le mien qui était illisible... je le donne là)
Petite cavité profonde, une grande puissance y vient de tout là bas, pas sombre ce quelque chose peut lui donner forme, saisir, laisser s'en écouler, s'y abandonner pour ça une infini douceur est nécessaire.
Après ou avant ( intervention de val ) les corps bougent dans le salon...
Main qui touche bouche qui chante...
Changements de places
on parlera après de la cohérence de cette organisation dans l'espace,
de comment être dedans et dehors
proposition d'être tous dans la proposition à certains moments; en intervenant sur la proposition, la faire transformer.
Chacun fait ce qu'il a envie.
Comment l'écoute s'arrête, se transforme.
Re discution:
Qu'est ce que ça peut être que d'avoir tous ses sens ouverts... ça  pourrait ressembler à de l'autisme. ( par exemple rentrer dans une boîte de nuit avec ses sens les plus ouverts possible... on devient dingue... c'est insupportable ).
Peut-être ce travail de savoir revenir à quelque chose que je connaît de moi... faire quelque chose de l'ordre de la sensation pour revenir à moi
( pour moi je note que c'est important pour moi de travailler les aller retours  intérieur  extérieur )
confiance dans l'équilibre, le mouvement, l'écoute.
Comment quand on est dans l'être vraiment, parfois on sens le changement autour de soi... quelque chose qu'on pourrait nommer la grâce ou le don. Par exemple: là je donne! Où quelqu'un qui te demande l'heure et tu sais que la personne te demande l'heure mais pas pour l'heure ( ni elle ni toi savent vraiment ).
Là au moment même par exemple c'est pas de la même chose dont on parle et c'est de la même chose dont on parle.
Moment d'éveil où tout prend place; confiance au monde en soi.
Puis une autre intervention (sonia) , ici on est dans un travail de forme...ici elle exprime le besoin de revenir à nous dans nos corps. Ici travail pour ne pas mentaliser et ne pas figer... quoi proposer???
Une sorte de pause s'installe; certains se lèvent...
Remarque de juste observer ce qui est en train de se passer. Peut-être ce qui ne veut pas se déposer; y a un endroit ou ça résiste.
Plus tard on reprendra dehors
Après un temps de silence qui n'est pas vraiment un temps de silence ( mais plutôt une tentative pas très efficace de tenter de faire déposer quelque chose )
Val fait une proposition de petits papier avec des couleurs ( précédemment il nous avait suggérer de penser à une personne)
Les petits mots qui ont été tirés avec les couleurs écrites en dessous.
«  Je ne sais pas voler mais je sais marcher en volant » ( blanc)
« La chorégraphie a quelque chose d'absurde car on danse vraiment quand on danse pour soi, pour le plaisir de danser » ( rose)
« Quelle résistance ce corps, il va faire tant pour garder sa peau devant le nouveau » ( vert foncé)
«  La liberté libre, toujours me fait peur alors qu'elle est là, il suffit de tendre le bras pour la saisir » ( bleu )
« Par ta morsure je me suis senti vivant. Il faut mordre tout gratuitement comme dans la nature » ( vert marron )
«  L'Amour dans le silence du vide, le corps n'a plus d'âme car tout est âme » ( violet)
«  Dans une vie, milles vies » ( transparent)
« Tant que je donne des coups de pied dans les cailloux en marchant; tout va bien » ( vert)
«  On aime toujours celui, celle qu'on arrive pas à embrasser » ( pourpre )
«  On ne possède que ce à quoi on renonce à ce qu'on ne renonce pas nous échappe. » ( gris )
« La foi ne se mange pas elle se cultive. Se percer par la verticale, se trouer s'ouvrir ( noir)
« Le corps se libère en confiance comme une fleur. ( jaune)
«  J'ai tellement, tellement à vous dire qu'il me faudrait cent mains! » (rouge)
« Ou se trouve zéro dans notre corps » ( blanc)
cette dernière question sera poser à tout le monde.



Mercredi 20 Avril 2011 au 3A Rue Reynes entre 9H et 15H
Les présents : Felicia Moscato, Marie-Pierre Serre, Sara Jaleco, Gaëlle Reynaud, Sonia Gomez, Waldemar Kretchkowksy, Rosa Paris, Maria Varbanova, Flo....
...continuer le travail de l’écoute, de l’affination, du dialogue, de la préparation du corps ensemble, pour pouvoir encore et toujours ouvrir et laisser apparaître ce qu’est cet espace qui se construit en se construisant...
ARRIVAGE !
Et voilà nous à nouveaux dans le salon en bois au quartier de Figuerolles.
Deux nouvelles personnes, et pleins de nouveaux puisque nous changeons en permanence.
La table ronde comme départ pour les cafés, thés, croissants et chaussons au pommes géants. Quelque chose de famillier, quelque chose de différent. Le temps qu’il faut pour ne pas hésiter à y aller quand l’air le signale. 
Transition sans précipitation vers le planché en bois. Une autre transition, dont la couleur est légerement différente de celle du premier rdv il y a trois mois.
L’espace se présente légerement dispersé aux angles de fuite, avec une attention qui peut vouloir partir ailleurs par des moments. C’est possible de percevoir ses reliefs, ses affinités, les différents focus des uns et des autres, les convergences et les divergences. Le corps témoigne par ses sensations une atmosphère, une consistence, celle qu’est propre de ce jour là, de ces gens là, dans ce lieu physique. L’important est peut être de solliciter les mouvements en nous qui nous organisent dans la toile commune faites des écarts nourrissants. Cette toile demande à être considerée en permanence. La nécessité de revenir, dans le présent, au commencement de cet espace à partir de nous à ce moment là, c’est imposée clairement dans l’air.

RECAPITULATIF 

Resituer le context d’ouverture et construction de cet espace. Relecture brief de quelques passages importantes traversés le long des deux autres rdv, et en lien avec l’instant présent perçu à ce moment là, à travers nos présences diverses...
Se réunir dans un espace d’échange au tour de nos inquiétudes actuelles, en tant qu’être humain, artiste ou pas, pour faire apparaître des urgences socio-politiques, artistiques, philosophiques, humaines. Le corps comme focus, le corps intégral, entier, processus de relation vivant que nous sommes, pour se mouvoir, penser, agir, percevoir, sentir, rêver, contester, ensemble. Inquiétude comme possibilité constructive de créer d’autres mouvements alternatives à ceux qui les ont fait naître ! L’expérience du mouvement comme savoir et apprentissage même qui transforme le tout, qui se transforme. Etre et écouter avec tout le corps. Reperer les inquiétudes communes. 
La relation de nous corps à l’espace physique. La gymnastique de l’écoute des perceptions internes et externes. Le focus dans le flux entre, dans l’espace de communication qui quitte pas les elements qui lui composent. Le touché comme lieu d’ancrage et affination de cet écoute, de ce flux, qui n’oublie pas le corps-environement entier, dans sa globalité. 
Soutenir la proximité à soi et travailler les petites différences à l’intérieur de ce que nous semble pareille. Nourrir l’écart entre soi et soi, soi et l’autre, car à cet endroit fértil le tissage d’idées, pensés, mouvements, actions, se définit, et devient singulier.
Entendre corps et art comme savoir puisque ils multiplient les possibilités de relation, de reflexion et d’action. Ils permettent l’existence du  « pendant », de l’accompagnement de ce que urge, de ce que se crée. Nous sommes tous d’accord avec l’importance et urgence de ce « pendant » aujourd’hui.
...
Il existe une réalité dans le corps, dans les corps dans le monde. Nous, moi, toi, sommes aussi cette réalité là. Nous sentons et nous sommes, nous fasons parti de ça. Alors, comment regardons nous ça avec courage et amour ? Qu’est que c’est ce corps qui entend, qui écoute, qui ne fuit pas, qui communique ? Le mouvement permet d’approfondir l’experience et crée, construit, le savoir, il se tranforme et transforme l’environement. L’environement est aussi corps qui nous tranforme. Qu’est que j’entends ICI, dans ce monde proche, large, dans lequel j’habite ? Qu’il y a peut être un chemin de non-rapprochement de soi, qui se méfie de cette curiosité, qui évite l’affect comme tentation d’un trop sentir. J’entends des couches, des barrières, des toiles certainement beacoup trop intelectuelles qui éloignent le corps de lui en tant que ouvrier de la vie. J’entends la différence comme un danger. J’entends le manque de courage de rester, d’être avec la sauvagerie de la spontanéité et du ne pas savoir ce que vient après. J’entends la complexité dans la relation sans sentir la simplicité qui va avec.
...
En quoi une experience, un texte, un touché, résonne dans ma réalité proche local, moi corps, moi famille, moi quartier, moi ville, moi monde ?




EN ROUTE

Nous sommes mis en mouvement à partir de soi dans l’espace. La proposition simple était de tatonner son corps, par le toucher, par le mouvement même.
Rappeller que la cellule, lieu primaire d’existence, de présence, nous apprends sur l’echange intérieur-extérieur comme relation et communication. Le flux, les fluides, la proximité entre les membranes, la cooperation, la simplicité, la mobilité, l’organisation cellulaire, la multiplication en création, la spécification, spécialisation, complexification, avec le chemin qui les tissent. Le potentiel de création et de transformation en permanence en route en nous. Le corps qui nous apprends que dedans et dehors sont des continuités, que penser et se mouvoir, aller-revenir, ouvrir-fermer, font partit d’un même mouvement. Créer espace et utiliser support pour grandir, évoluer. Migrer pour avancer, pour se développer. Pulser, créer contraction (organ du coeur), établir des reseaux de communication (les neurones par example), utiliser le poids pour apprendre avec la terre et la gravité. Le corps est toujours cette capacité de mouvement, de déplacement, de resolution, d’évolution. 
Continuer à observer les sensations et perceptions en écoutant la possibilité de ne pas savoir. Recycler la geographie de nos corps, oxygener l’image representé de nous, rafraichir les organes des sens qui travaillent la vision, l’ouie, l’odorat, le gout, le touché, le mouvement. 
Inviter les différents tissues du corps, dans ces différents points de vue, ses différentes quallités de corps. Inviter tout le corps. Inviter l’écoute en moi, dans mes tissues, de l’autre, et de l’autre dans l’autre. Constater où est mon focus, ce que je ressens à ce moment là. Où est mon désir ? Où est mon écoute ? Quel sont mes mouvements ? Quel sont mes pensés ?
A ce moment là la qualité d’écoute a changé dans le salon. Une texture, atmosphère se dilate, s’ouvre, s’affine, se densifie. Cette profondeur eveillée permet peut être le courage de rester dans le rester, sans figer. Néamoins ce courage il n’était pas par tout dans cet espace, ni par tout dans les corps à ce moment là. Ne pas abandoner la confiance !! Poursuivons !




LECTURE EN CORPS DU TEXTE D’ETUDE
« ART ET SOUVERAINETE » et LES MOUVEMENTS NAITS DE LA !

Nous avons pris le temps d’écouter, en mouvement, le texte en question, lu par Gaëlle. Premier lecture global qu’ouvre un premier état de permeabilité aux pensés-interferences proposés par Sofia Neuparth dans son texte. La qualité étais à ce moment interrogatif, et dans les couches plus superficielles du corps.
En suite nous avons relu ensemble, par Gaëlle, cette fois ci à partir d’une autre couche d’écoute, et en interagissant directement sur certaines passages, par des arrêts, et des dialogues, en transformant et en se laissant transformer par ce texte, à partir de nous, de notre réalité.
Que veut dire « d’un bras à l’autre » ?
Nous avons experimenté la relation entre nos bras gauche et droit, en les écartant, en les approchans, en les regardant, en le sentant, en touchant une main dans l’autre et vice-versa ! C’était clairement évident par ces mouvements simples et les sensations simultanés, que d’un bras à l’autre ne s’aggit pas simplement d’une distance, ou d’une representation d’une mesure, ou d’assemblage de partie du corps, mais d’un lieu de relation, relation déjà entre moi et moi-même, entre mes os et mes muscles, mon sang et la temperature, mais aussi ma peau et les vibrations qui la touche, entre le coeur et les pulmons, entre ma mains gauche et l’espace, entre ma main droite et mon bras droit ! Mais alors je ne suis pas distance à cet endroit là ?? Peut être je peut être distance, mais je suis aussi relation. Comment peut je être une mesure sans être communication, ou m’arreter à la representation de quelque chose sans prendre en compte le tissue qu’elle est ?
Le chemin a poursuit le long du texte, avec des A/R divers, des pauses et des accelerations et des entonations à des moments différents. Nous nous sommes arretait à questionner ce que veut dire singularités universelles. Il n’étais pas question de donner une réponse precise, mais le fait de le questionner ensemble a apporter à la lecture l’importance de ces endroits où les choses uniques et parfois imperceptibles, demandent d’être regardés de plus proche sans pour autant oublier qu’elles font partie dans tout qui est partagé à différents endroits de ce tout, sans pour autant du coup les banaliser ou les rendrent universel dans le sens d’une abstraction qui les isolent du mouvement permanent de la réalité changeante.
Next stop...que veut dire être là ? Etre en performance ? Etre en representation ? Etre geste sans être là ? Quel est la différence entre « performer » et faire la vaisselle ?! Comment est-il possible de faire une performance artistique sans être réellement là ?! Les enfants sont arrivés dans notre échange verbal ! Dans leur capacité à choisir sans choisir, à accompagner l’experience, en s’oubliant mais surtout pas en s’oubliant ! Dans un cadre vivant, et donc dans un cadre artistique vivant, aura-t-il deux mouvements différents associés à l’experience de choisir et non-choisir ? Pourrai-t-il à cet endroit de l’emergence si présente chez l’enfant, exister une qualité de choix qui se fait par les multiples non-choix que j’abandonne jamais au sein du présent en création ?
Comment et pourquoi peut-on aujourd’hui, après « la glorification répétitive et desengagée de ce qui génère le geste...(...)...la révolution industrielle... », reussir à faire sans être, à estar sans ser ? Qu’est que c’est être en relation avec le geste, le faire, l’être au présent ?
Nous sommes arrivés au sujet de l’egocentrisme. Que veut dire ce concept au tour du quel nous nous arretons à ce moment là ? Cordon ombilical ; séparation ; stimulation ; conscience...Dans l’air apparait l’idée de notre première relation de nous avec autrui...la mère ? Un envie de dire que ce rapport là à notre mère est dès le début accompagné dans le corps d’un espace, d’une autonomie croissante. Il me semble que à ce moment là de la discussion nous nous sommes eloigné du tissage. Mais pourquoi pas ? Laisser cette éloignement nous rammenner à nouveaux quelque part, pourvue que nous puissons nous demander de quoi parlons nous ensemble à ce moment là ? Quel est l’affination de chacun commune à cet endroit de divagation moins consistente ? Je crois que nous parlons de naissance, d’accouchement, de prendre soin des naissances, de notre besoin à parler de nous même. Et puis voilà nous à nouveaux sur les railles ! Parlez de nous même, sans parler de nous mêmes ! ...
Pourquoi ne respectons pas la naissance et la mort ? Pourquoi nous refusons aujourd’hui de les accompagner ? Naissance et mort de quoi ? Du geste, de la création artistique, de la création tout court, de l’amour, de la naissance même du mouvement. A quel moment nous ne respectons plus les cycles ?
Nous pouvons avoir des réponse à casi toutes ces questions ! Pourtant là ce que nous nous proposons c’est de les entendre avec l’intelligence de tout notre corps. A cet instant nous nous invitons à observer les transitions entre « on va lire », et « on va danser », et « on va parler », et « etc »...observer en mouvement les frottements entre danse et pensé. Pourquoi ? Parce que nous savons que à cet endroit une autre forme de penser et agir se tissent. Concrètement, par example, j’entend mieux ce que se dit à cet instant pendant que je touche le tibia de Gaëlle. Je reste un temps avec ça. Probablement cet experience faite de nous tous, a inscrit quelque chose de nouveau dans mon corps. Je lui fait confiance et j’avance. Je n’ai pas forcement besoin de savoir plus, car la sensation et perception traversée était très claire, et elles ont changé mon mouvement, ma présence, et ma pensé.
Un moment plus tard reviennent des citations d’enfants plus au moins proche de certains d’entre nous :
« quand le soleil explosera, qui va compter le temps ? »....
« quand on coup une chose en deux, de quel cotê va la partie du millieu ? »...
Nous sommes arrivé à un espèce de regard ludique, un regard d’une certaine naiveté, qui nous a permi à ce moment de aérer la densité de la discussion sans partir. En effet le temps nous appartient pas, comme probablement très peu de choses nous appartiennent. Nous l’avons attribué une mésure physique, mais celle ci n’a aucun sens quand déporvu d’un vécu, d’une matière, d’un présence. Alors, qu’est qui se passe dans les tissues du corps quand on sens un étiremment du temps ?!
Peut être que le mystère, l’inconnu qu’on identifie à l’endroit entre les deux morceaux de quelque chose qu’était coupé en deux, ne peut probablement pas étre saisi, mais observé, senti, partagé, mis en mouvement.
Nous avons parlé de mettre en desequilibre une matière en jachère, une matière qui est en train d’être labourée. D’accepter de la lacher sans l’abandoner pour pouvoir être avec, à l’intérieur de ce qu’elle questionne, et ainsi investiguer un état d’equilibre possible de cet matière en moi. Nous étions d’accord que cette dynamique demande à être affiné en continuité, en tout cas, en parlant en terme de recherche artistique, humaine, politique, ce que nous interèsse ici. Le temps que cette investigation exige ne peut pas être mangé, et le contraire, il nécessite une écoute qui ne se laisse pas endormir ! Comment témoignons nous ces experiences de création, intégration, production de savoir, investigation ? Quels sont les mouvements, les textures qui nous percevons en nous, chez les autres ?
Nous avons entendus...
Des sensations de calme, d’ouverture, de laisser faire un processus, une attention, une conscience, des sensations d’espace larges et ouverts dans les tissues...Il est important de parler de choses concrètes, car le mot miracles, même si bien entendu entre nous sur probablement cet qualité de mystère du corps et de la matière qui s’organise au tour de quelque chose qui se crée...est bien dangereux ! Alors sachons de quoi on parle ! Vérifions que ces mots resonne dans le même bain pour tout le monde !
Que devons nous faire pendant ces experiences là ? Probablement simplement y être, sans partir, sans lacher, sans retenir, en accompagnant le mouvement qui emerge de ces qualités là.
Nous avons déjà parlé de celà. Mais il ne s’aggit pas d’une répetition mais de la nécessité de revisiter, de redécouvrir à chaque fois. 
La quallité de notre présence, de l’air dans le salon perçu par nos corps, a clairement commencé à changer pendant que nous avons pris le temps de parler de ce temps de création !! Quel était ce flux entre nous et avec l’environement ? Maire-Pierre témoigne de...Si nous savons pas, si nous comprenons pas, si nous ne pouvons pas aller ailleurs, alors approfondissons encore plus à l’intérieur, sans arreter de voir, d’entendre, de sentir le poids du corps, de garder ce flux entre in/out. C’était impressionant la qualité de claireté, d’espace entre, d’écoute simple, propre et fine dans laquelle nous nous sommes transformé à ce moment !! 
Moment de doute de ma part...je perçoit ce changement, je ne suis pas sure que nous le percevons tous, j’hesite le temps d’un micro second, car  mon experience me dit que parfois nomer les choses peut couper leur mouvement. Pas le choix ! Sans choisir je peut que faire confiance à ce que je sens et parler ! Je signale le changemenet et j’explique le fait que j’ai pris le risc de nous faire perdre ça, pour le dire...nos corps on changés avec ma parole, mais la qualité n’est pas partie !!!! Ceci étais une micro-(r)evolution tissés entre nous groupes ! Nous savons, nous sentons, nous écoutons, c’est claire ! Nous ne pouvons plus douter de ça, ni esperer que ça revienne pareille le rdv d’après ! Nous pouvons juste continuer à malaxer ensemble pour solidifier cet endroit d’écoute incorporé. Probablement à partir de là les pensés, les actions, les liens se construiserons.
Maria rebondis encore le long d’un temps qui continue à ne pas lacher le présent mais à le nourrir plus. Elle nous dit que elle sens souvent ce changement de qualité quand elle travaille la danse en création mais qu’elle n’avait jamais pu le nomer. Et que en effet c’est claire ! Quand elle est en train de danser à cet endroit de « être en création » sans savoir encore la forme qui va estabiliser sa matière, le lien et la séparation se coutoient à chaque instant de ses mouvements. Elle le sens concrètement. Elle sens une reliance, un lien, son corps change, et ça change toute de suite ce qu’elle est en train de faire ! Parfois elle s’arrête, elle ne s’est pas porquoi ni où, mais sûrment à ses limittes ! Qu’est qu’elle fait après ? Elle change le focus, elle reouvre le mouvement, elle prend le risque de le perdre...parfois la danse apparait, parfois pas !


FAIRE LES POINTS DES DEFIT ET DES FOCUS !

Quels sont nos priorités, focus, défits, désirs à ce moment là de notre présence et participation à cet espace ?
Quelqu’un a parlé de faire des micro-mouvements dans la rue. Waldemar ? Pourquoi pas penser à une manifestation des micro-mouvements ? Pour certain oui, pour d’autre non, pas là, trop tôt...
Qu’est que c’est que de donner  forme à quelque chose ? De la partager ailleurs que dans notre cercle, de la rendre visible , de la manifester ?
Nous sommes pas tous d’accord, nous avons pas tous les mêmes élans.
Marie-Pierre pense être important pour elle de rester là, entre nous, dans cet espace qui prend le temps. Pour elle ça c’est déjà énorme et ça suffit, ça produit déjà ses effects dans l’environement ; si on se fait petit et si on pretend pas d’être le monopolisateur de nos actions, elles dépasse notre peau malgré nous.
Pour Felicia pourquoi pas. Comme un jeu, mais elle ne sais pas encore...
Sonia sens le besoin de manifester, de confronter, mais elle ne sais pas encore comment. Qu’est que c’est confronter ? Elle nous parle aussi de son désir de faire un travail de corps, de contact, d’exploration du mouvement dans l’eau, dans une piscine. Sara se pose la question, pourquoi pas dans la mer ? Et oui, ça serais très intéressant de étudier notre relation au fluid, au touché ! A mettre en cadre !
D’autre idées se présentent. Il serais bien de faire une petite liste. Je la continue !
Felicia souhaiterais proposer un travaille sur ce que c’est la profondeur, dans l’individu, dans le groupe.
Waldemar a envie de venir avec des pensés, des reflexions, à tirer au sort de petits papiers, en lien avec cet espace. Préparer-vous quelque chose ensemble avec Felicia pour la prochaine fois ? Yes !
Rosa désire travailler sur la contrainte entre la pensé et le mouvement et nous proposer de regarder un filme
Sara parle d’une action de mis en lien avec l’extérieur. Une boite à idée, à papier, au marché de Figuerolles. A définir à quoi sers cette boite. Rosa a envie de faire ça avec Sara. Qui s’inscrit dans chaque action ?
Delia n’est pas là. Mais Sara pense à comment serais intéressant qu’elle viennent partager son experience à la rencontre à Paris sur fascia, identité et altérité.
Dans l’air il y a la crainte de la perte de cet espace avec la mis en action des formes. 
Je pense que cet espace ne peut pas peut disparaitre !! Il n’est pas question de le remplacer !! Il est notre travaille de fond, indispensable, puissant, et moteur. Il se définit et redéfinit à chaque rdv. Mais ça n’empèche pas de créer d’autres espaces d’action plus ponctuelles. 
Les deux choses me paraissent important. Et là je me permet de faire un saut dans le temps car je fini ce compte rendu le 31 Mai, après déjà un autre rdv des inquiétudes passé ! En effet, je pense que c’est aussi de ça qu’il s’agit aujourd’hui à l’intérieur de ces mouvements d’indignation collective par tout dans le moment. Nourrir les fonds en continue, sans lâcher, et penser à des actions de lien, de dynamiques, de visibilité, pour tisser nos pensés aussi bien en nous que au tour de nous, et pour que pensés et actions se nourrissent et dansent entre elle en permanence.


20 Mars 2011 entre 14H30 et 19H, d’abord au Bar La Pleine Lune et puis en suite au Parc de la Guirlande - Quartier Figuerolles Montpellier

Personnes présentes :
Felicia Moscato, Marie-Pierre Serre, Sara Jaleco, Gaëlle Reynaud, Sonia Gomez

Préambule imprévu :
Cette rencontre à propos des « inquiétudes constructives » a démarrée vers 14H30 sur la terrasse du bar La Pleine Lune. Initiallement l’échange devait se faire à partir de 15H au 3A Rue Reynes. Néamoins, le mouvement a commencé en commençant, sans demander permission, par notre envie de parler d’art contemporaine aujourd’hui au tour d’un café au soleil, avant de se lancer comme prévu. Dans ce premier temps nous avons parlé informellement du rôle de l’art, en particulier la danse, actuellement. De ce que nous sentons nécessaire, de ce que nous recevons parfois comme vide, creux, de comment nous pouvons distinguer ou pas entre un spectacle qui confronte, qui bouscule par une relation possible au corps du spectateur, et un spectacle qui agrèsse gratuitement sans construire cette relation là. Par ailleurs, nous avons parlé de comment, où et pourquoi, nous pensons être important de prendre soin du chemin entre le processus de la création de l’oeuvre et l’arrivé chez celui qui l’accueil ou pas. En discutant,  nous nous sommes dit que différentes manières d’agir et d’intervenir par l’art, par la danse contemporaine, peuvent cohabiter à diverses niveaux, ce qui n’empêche pas à la question du possible entre l’oeuvre, l’ « oeuvrier » et celui qui se prête à s’o(e)uvrir, de resté inconditionnellement présente. Est-ce que ceci ne permettrait pas d’une manière plus humble, humaine, intelligente et constructif, de mieux oser contester, revindiquer, dévoiler, interroger et laisser dire ce que l’oeuvre a à dire, sans pour autant négliger la manière de l’amener ? Et à qui veut-on dire des choses ? Qui veut dire quoi à qui ?! Est-ce qu’une création destiné à une elite a la même construction qu’une oeuvre destiné à tous, à un public particulier ? Est-ce qu’on peut considérer cette question sans tomber de suite dans l’idée de produire pour, de figer la liberté de la création pour répondre à une pression ou demande de production ? Est-ce que c’est possible de créer à partir de, avec, et dans, tout ça ? Bref ! La discussion reste ouverte ! Peut être c’est important de recycler nos rapports aux concepts et à la chair au tour des mots comme spectacle, création, public, production artistique, confrontation...
Reorganisation :
Ce jour là, pour des raisons diverses et certaines inconues au paravant, et que néanmoins personne a voulu ignorer, nous avons senti difficile de faire ce travaille de malaxage d’idées, pensés et mouvement, à l’intérieur. Nous sommes donc de comun accord parti travailler au Parc de la Guirlande. Le défit ici était de garder le focus, ne pas perdre la juste consistance qui permet le travail d’apparaitre de lui même. Ne pas abandoner, mais laisser venir. Cette interaction est peut être possible encore une fois parce que nos tissus sont en communication et vibrent dans des zones d’échanges qui se laissent rencontrer, confronter, être avec. Sûrement parce que nous avons des inquiétudes et des désirs constructives qui se parlent ! Il y a ici une qualité de temps, de continuité, de respect et de confiance dans un présent qui ne s’absente pas, ne s’en vas pas dans un imense espace extérieur sous pre-texte de faire autre chose et s’endormir au soleil! Rien contre s’endormir au soleil, le contraire ! mais ce n’est pas le focus de cet espace préviligié d’échange ! Nous étions en toute simplicité légère mais impliqué dans le travail, avec ce que chacun étais à ce moment là ! Respiration...la justesse de cette rencontre est encore là entre nous... « ne pas l’attraper, ne pas l’oublier » !
En arrivant au Parc nous avons tattonées un coin qui nous invitait à nous poser, entre ouverture à ce qu’est déjà là et donc impossible et pas très juste de séparer de nous, et une certaine intimitié possible et nécessaire au travail qui demande à être contenu.
L’espace nous a accueillit ; il était possible de démarrer quelque chose dans ce lieu. Premiers temps d’observation...des femmes et des enfants à proximité de nous, du bruit, des hommes un peu plus loin, des familles par ci et par là. Voilà le cadre à partir duquel et avec lequel cette session des « inquiétudes constructives » se met en route.
Le plan étant pour cette session là de travailler dans une salle en parallèle sur « L’éloge de l’amour » et « L’amour liquide », en passant par l’ « Etude du texte « art et souveraineté » de J. B. De Miranda » de Sofia Neuparth et Margarida Agostinho, nous avons adapté le travail au moment présent, tout en respectant les matières qu’on se propose pour l’instant à approcher.


Premier proposition d’exploration :
Une danse très simple et très difficile à la fois !...la gymnastique de l’écoute. Poser une main quelque part sur soi. Ecouter les sensations, observer les perceptions, venant de l’intérieur et de l’extérieur du corps, par les différents sens, vision, tact, ouïe, odorat, gôut, mouvement. Accuiellir les pensés, images, désirs, ... Ne rien vouloir changer. (peut je entendre les mouvements de mes organes qui glissent sur la surface interne de mon pelvis, une danse qui m’apprend peut être quelque chose sur le dialogue intime entre contenant et contenu, et au même temps écouter le cri spontanée de l’enfant à cotê, et mon changement de tonus lorsque l’autre s’approche ?!) Etre avec. Considérer la possibilité de rester avec la circulation in/out/in. Accompagner notre focus. Constater avec quoi nous écoutons le flux in/out/in et comment il change le corps. Se mettre en mouvement à partir de là en gardant la qualité d’écoute vaste mais en affination.
Deuxième proposition de corps :
Se mouvoir,
a-   dans l’espace
b-   avec l’espace
c-   par l’espace.
Une de nous décidé à un moment donné de changer de a- à b- à c-, en communicant à une des autres à proximité, qui se chargé de faire pareille, et ainsi jusqu’à que tout le monde soit au courant et que nous traversons les trois propositions.

Les retours :

Pour Sonia 
Elle était déjà « dans » l’espace quand nous avons commencés, et puis elle reconnaît la présence de trois dégrées de mouvements dés le départ, comme si le prochain voudrais déjà s’anteciper ou mélanger au présent. 
Se mouvoir dans l’espace fait apparaite chez elle une qualité de fluidité. Comme un coeur batant qui permet la communication. Ou serait-il plutôt pendant la danse du « avec » l’espace ?! Sonia ?! Je me rapelle plus et je sais pas si j’ai bien noté... ! En tout cas un réel changement de présence en passant du « dans » au « avec ». Elle parle aussi d’une qualité qui se balade dans le corps...quand ? Sonia ?!. En glissant sur être meut « par l’espace » elle parle de son corps qui prolonge l’espace par le mouvement.
Pour Gaëlle 
L’espace apparait comme lieu qui est à habiter, au moment où on se lance « dans ». L’espace est alors action, est jouer avec lui. Réference à vide...espace vide à habiter ?? Gaëlle ?! Un accident peut provoquer un changement de qualité.
« Avec » l’espace est lieu de rencontre ; des personnes ; mouvement ; proximité ou relation plus forte au sol. 
« Par » l’espace...se laisser mouvoir par.
Pour Felicia
Le « dans » amène des allers-retours, entre proche et lointain ; déplacement. « Avec » est relation ? Coloré et être coloré par l’espace. « Par » déclanche des changements de qualité brusques, tout en restant possible de continuer à écouter les mouvements sentis et perçus de l’intérieur.
Pour Marie-Pierre
Fort sensations physiques quand en mouvement « dans » l’espace ; marcher ; visualisation de l’espace ; prendre place ; valoriser l’espace ; trancher ; focus sur l’espace et sa sphère ?? Marie-Pierre ?!; être « dans » l’espace intelectuel qui se révèle très présent pour elle.
« Avec » l’espace. Une qualité plus souple. Changement de démarche. Des oscilations sous forme de vague apparaissent dans son corps. Plus à l’écoute de l’espace même, meilleur accueil de l’espace.
« Par »...source de mouvement ! Encore plus de relation avec l’extérieur. Sensation de condensation de l’espace mental ( ??). Besoin de ralentir les mouvements pour garder l’écoute.
Pour Sara
En arrivant au coin choisi, une réalité plus large s’impose en vitesse acceleré à travers la dureté d’un tag écrit sur la porte en bois à cotê de nous, qui arrive vertigineusement aux yeux de Sara. Pas voulu l’exclure. Décide de couvrir avec un foular violet. L’espace change à ce moment là à une échelle microscopique mais visible à l’oeuil nu.
Pendant la premier partie, l’action d’arriver, et d’exerciter le in/out et le flux entre, permet d’ouvrir, d’accompagner et d’observer. L’espace lui apparait imense...quel espace ? Nous parlons de l’espace qui entoure, mais assez tôt il apparait en communication avec l’espace interne du corps. Où sont les frontières ?
Quand elle a commencé à se mouvoir, le « dans, avec et par » l’ont parut déjà là tous confondus. Elle dectecte à ce moment là l’imensitude des possibles et la respiration necessaire pour ne pas se perdre dans le « devoir choisir » ! Elle sollicite alors son attention sur « dans » l’espace. C’est une qualité de squelette qui se met en mouvement, des lignes qui se déssinent, une architecture du corps, traversser, marcher, se déplacer, des contours et du volume. Une couche plus externe. Une vitesse moyenne. L’antecipation des transitions pulse ! Arrive l’envie d’être « avec » l’espace.
« Avec » l’espace c’est comme donner la main, tendre le bras et se balader ensemble. C’est inviter et se laissé invité ! C’est à ce moment là que Sara se retrouve proche des femmes aux enfants. Elles étaint là ensemble, en « dançant » ensemble, sans difficulté. Les enfants ont commencés à « nous voir » à ce moment là. L’espace des hommes apparait proche mais au loin. Dans ses gestes surgit la danse de « aller et revenir ».
« Par »  l’espace induit une augmentation de la vitesse du mouvement, soit il interne ou extérieorisé. Le focus se met au niveau des stimuli diverses qui arrivent du dehors et qui se font attrapé par les organs des sens. Du zapping de qualités, un corps plutôt pontillé de couleurs qui restent pas longtemps. Passer de à de...Pour continuer à écouter le in/out, besoin d’ajuster la vitesse.
Troisième proposition de corps et pensés :
Le temps avancé dans le temps et presque en fin de journée nous somme revenus au textes, à la philosophie, à la reflexion. Pour ne pas quitter tout le travail en amont et justement profiter de cette endroit vivant et fértile de la comprehension et écoute par la pensée sensible et dançante, nous nous sommes proposés de lire le texte
« Etude du texte « art et souveraineté » de J. B. De Miranda », en gardant une main qui touche une partie de soi. Le touché est ici comme repère qui ancre la relation de proximité de soi à soi, et comme oreille et lien entre cette écoute sensoriel et la gymnastique de l’intelect, son boulot d’analyse mental; nous reconnaissons cette qualité de disponibilité comme juste et puissante. Nous étions tous là, présent, prêt à écouter avec tout le corps. La conversation étais dense, calme, des coeurs se sont parfois accelerés (chez Sara le track reapparait et elle le repère comme signe de création en cours...création d’un espace, d’une matière qui emèrge, e endroit de justesse émotionnel, objective).
Cette première lecture étais aussi une première rencontre avec le texte en question. Nous avons échanger sur son contenu sans encore retourner quelque chose dans une « soupe à nous, à l’extérieur de nous » ! La démarche de penser ensemble et confronter en collective y était clairement, témoigné par une qualité de presences posé et vibrante à travers nos corps assis par terre, ou sur une chaise. 
Des enfants se sont approché, un baisé sur la main d’un enfant, la reflexion coutoyait le vivant en circulation. 
En suite notre espace a eu besoin de se fermer un peu sur lui, dans une intimité qui peut acuiellir la complexité du contenu en question. L’extérieur a répondu par le départ des autres habitants temporaires! Merci ! 
Quels sont nos retours sur l’échange au tour de ce contenu ?
A compléter avec quelques mots ??
En direction de la clôture !
Nous avons terminer en revenant au flux pensée-corps-mouvement, en se rappelant verbalment l’importance de certaines propositions concrètes de danse à mettre en relation avec les temps de lecture, de reflexion.
Et nous avons terminé par une petite échange sur comment proceder pour le prochain rdv, qui, comment préparent les contenus à venir. En gros nous avons conclu que il serais bien que petit à petit les propositions arrivent de differentes personnes, que cette espace reste ouverte. Néamons, il se reserve l’exigence d’être claire dans son intention de départ. Toute matière est bienvenu s’il elle prend un sens dans le cadre qui se pose à cet espace là. Par example, en discutant des lieux de travail des « inquiétudes constructives », nous avons confrontés nos différentes points de vues. Effectivement une rencontre en extérieur prend son sens si elle est a son contenu de malaxage en conexion avec ces inquiétudes là, et pas simplement parce que nous avons envie d’être dehors ! Donc il est intéressant pour quelqu’un qui a cet envie de penser à une manière de le rendre pertinent dans cet optique là ! Petite réference aussi à élan encore timide mais emergent chez Sara, de parler de ponts d’action avec l’espace rue...partager le travail pour que son existence soit genereusement reperable (pas sur nous, mais sur ce qu’on laisse se créer entre, à partir, avec )? l’inscrire sous forme d’actes simples de diffusion performatique ? pratiquer  notre capacité à mettre en relation notre intimité d’échange et l’espace plus large de rue ? à laisser poser, revenir, patiemment mais sans oublie !
Nous avons décidé de fixer le rdv suivant à chaque rdv en cours.


Dimanche 30 Janvier 2011 au 3A Rue Reynes entre 15H et 20H







Les présents : Felicia, Gaëlle, Iazana, James, Jennifer, Marie-Pierre, Mathilde,  Rosa, Sara, Sonia, Waldemar.



Nous nous sommes réunis au tour d'une proposition. Celle d'ouvrir un espace d'échange au tour de nos inquiétudes actuelles, liés à nos métiers d'artistes ou
pas artistes, sûrement liés à nos existences en tant qu'êtres humains, en passant fortement par des urgences socio-politiques que nous songeons tous d'une manière ou d'une autre. 


L'élan lancé est de, ayant comme focus le corps, malaxer ensemble des mouvements, des idées pour créer ensemble cet espace inconnu au départ. L'accent est mis sur ce corps intégral, processus de relation vivant à travers lequel nous pouvons nous mouvoir et agir, percevoir, sentir, rêver, contester, etc... L'espace "cultivé" est donc à creuser à l'endroit de rencontre possible entre art, philosophie, politique, social, dans n'importe quel ordre, pourvue qu'il reste vif, vivant, en mouvement, concret et osé.

Nous avons pris le temps d'arriver, et de ne pas se connaître au tour d'un café,
d'un thé, d'une table. 
On a préparé la salle ensemble, histoire de se mettre en co-action simple et de
se déplacer vers le sol, un peu plus bas que la verticalité rational!

C'était surtout et d'abord un temps de présentation de la proposition du départ, motrice de ce rassemblement, et un temps pour se présenter et partager ses "inquiétudes". On s'est invités à considérer inquiétude comme une possibilité constructive de créer d'autre mouvements possibles, alternatifs, à ceux qui nous ont amené dans ces mêmes inquiétudes!! On s'est aussi donné le défi d’y être et d'écouter avec tout le corps, dans sa capacité à apprendre et à se transformer à plusieurs niveaux et couches de son intelligence, à travers l'expérience même du mouvement. 


Soupe de choses dites par les uns et les autres, plus toutes celles que j'ai
oublié, que je n'ai pas noté, pas perçu, pas intégré ! (pour ça le témoin de
tous est essentiel!) :

Des inquiétudes liés à une rencontre qui ne se fait pas entre les êtres.
Des protections.
Un espace de mouvement qui se ferme en spiral.
Un corps spontanée qui semble être rare aujourd'hui.
Une culture.
Montpellier.
Concrétiser les inquiétudes.
L'éducation.
Le transgénérationnelle.
L'importance que nous donnons à l'image.
Les limites de la liberté d'expression.
La construction à long terme et le besoin d'être patient.
L'amateurisme, parfois nécessaire.
Les dictatures de certaines formes d'être.
Territoire.
Reconnaissance de ce que c'est être artiste aujourd'hui et quel est son rôle.
Le mouvement comme moteur.
Danse traditionnel comme une masse de corps qui se mets en mouvement ensemble.
Se perdre.
Le chemin à donner à l'expérimentation.
Qu'est que être proche veut dire? Qu'est que être en groupe signifie?
Le besoin d'amour.
Les racines. Qu'est que c'est?
Qu'est que c'est le réel?
Pourquoi avons-nous besoin de créer un espace sensible?
Quel est notre lieu commun?
Qu'est que c'est la profondeur?
Comment créer quelque chose de vraie?
L'individu et le groupe.
Que signifie la profondeur dans le collectif?
Confiance. Amour. Collectif. Émotion. Chemin.
Danser n'était pas à un moment donné une inquiétude.
Danser n'est pas les mots.
Nous avons tous la danse en nous.
Que veut dire être corps? Être dans le corps?
Couche subtil de relation touchée par la danse.
Conscientiser les perceptions.
Être soumis à son vide.
Le vide inconsistant.
L'architecture des choses.
La fragilité.
L'espace à chorégraphier.
Le temps qui nous domine.
Perdre le temps vital.
Comment travaillons-nous pour améliorer notre quotidien?
Un incident peut renforcer un désir de mouvement.
Des maintenant agir en proximité.
Serai-t-il suffisant de s'appliquer dans la vie de tous les jours?
Quel langage commun émerge entre nous ?
Apaiser la question de l'individuel fait apparaître la question du collectif.
Exigence critique de la part d’un art qui viens aussi, mais pas que, du cœur.
Ne pas se contenter que des bonnes intentions.
Le désir n'est pas suffisant.
Que faisons-nous réellement dans la création?
Revendiquer. Révolter.
Doutes artistiques.
Ne pas être contre mais plutôt chercher l'être pour.
Quel est l'art de pratiquer la révolte ?
La révolte est nécessaire car certains d'entre nous êtres humains ne sommes pas
vivants...
D'où naît la création?

Après ce temps pris pour se dire des choses, une pause...
cigarette, dehors, bouger, prendre de l'air, défaire le cercle...


Avant d'écouter ce que Iazana avait a partagé avec nous, on s'est lancé dans un mouvement plutôt sans parole...

Choisir une place qui nous plait dans l'espace et initier des balancés du corps,
droite/gauche, haut/bas, devant/derrière, dans plusieurs directions.
Observer la mobilité, et ouvrir la possibilité de laisser cette vague assez familière de nos tissues se propager et ne pas se figer dans une partie du corps. En tout cas veiller à ce que je puisse écouter où le balancement s'arrête, comment je le laisse continuer. Et puis en toute simplicité permettre au mouvement d'évoluer. 
Pendant ce temps on a écouté quelques pistes de recherche sur le corps. Notamment sur le fait que le touché et le mouvement sont nos premiers sens de perception du monde à se développer, peut être bien avant que la cognition se mettent en route, et c'est à travers notre expérience du contact et des flux des fluides, des membranes, au niveau cellulaire, que nous apprenons, et que nous nous formons. 
Ainsi l'être se tisse par un ensemble de processus qui évolue d'une manière pas linéaire mais plutôt comme des couches de spécification et de complexification qui font des allers-retours dans le temps, pour toujours avancer à chaque instant. 
Ces mouvements créateurs continuent en nous et bougent avec l'âge, l'environnement, l'entourage, etc...
Toujours en dansant dans le salon en bois on a aussi entendu parlé de notre capacité en tant que matière vivante à, un moment donné de notre constitution, dans un début embryonnaire, à être un, deux, plusieurs, en contact, en communauté, à prendre appuis sur un support (d'abord la mère mais pas seulement, et puis après la terre, mais pas seulement) pour grandir, à s'éloigner de ce support, à faire de l'espace pour se créer, à être autonome, à inventer....etc etc etc etc! Et puis observer où était à ce moment là notre attention, notre focus, sans rien changer. Et puis considérer le corps comme un lieu, un territoire, notre maison, et se préparer à échanger avec Iazana.

Iazana s'est présentée. Je vais essayer de résumer un peu ce qu'a été dit, ou plutôt!,  ce qu'elle m'a raconté de ce qu'elle allait dire, car de ça j'ai pris des notes! Je vous laisse completer de mémoires!
A ce moment là nous avons quasi tous cédé à la gravité, accepté un tonus plus bas peut être nécessaire, et probablement résultat du temps précèdent, sensible, proche de soi et d'observation, pendant une écoute je dirais moins mental, et aussi un peu fatigué. On était là.


C'est parti! Sur le corps, l’espace et les affects : A propos de nos modes de percevoir le monde-corps, Iazana a vue apparaitre à un moment donné dans sa vie d'architecte une inquiétude...
Que signifie et comment produire aujourd'hui quelque chose qui ne va pas dans le mauvais sens du capitalisme et qui peut faire sens, aussi à travers l'architecture, l'urbanisme. Comment (s') extraire de l'état de la représentation et (se) positionner dans l'action, "actuation", production de qu'est nécessaire, urgent? Ce qu'elle a pu partager avec nous sont ces questions résultats de ses recherches en architecture, psychologie, philosophie, etc., en license, master et en doctorat, toujours accompagné d'un ensemble de penseurs, d'ailleurs majoritairement français, comme Deleuze, Gattari, Foucault, etc. Elle nous a captivé l'attention vers les notions de sujet, espace et relation. Ces éléments, espace et sujet, émergerait en fait de leur relation, plutôt que de considérer qu'ils sont des essences "imutables" dont la relation est une représentation. Cette idée un peu plus fluide nous a amené à créer de stratégies de sédimentation de cette fluidité pour tenter de soutenir la dynamique. En effet rien est "imutable" et le défit deviens de chercher la liberté dans l'affirmation du "non-essentiel". Mais alors en quoi ça serait nécessaire d'affirmer ces relations si elles peuvent nous paraître non naturelles??! Bon, notre mode de voir la vie crée la possibilité de questionner cette même vie! Vous me suivez?!! Si non vous pouvez écrire à


Je continue!


Iazana soulève des questions aparamment banales comme :
Qu'est ce que c'est vivre quelque part? Habiter?
Quelles sont les outils pour créer les espaces?
Qu'est ce qu'on regarde dans un espace?
Avec quels affects, quelles problématiques et quelles forces politiques?
Qu'est-il en train de se passer dans cette sale-espace, au moment ou on parle, maintenant?
Il serait intéressant d'affirmer les vérités contingentes.

Nous avons aussi entendu parler de territoire comme quelque chose qui existe à partir du moment où des corps et des espaces interagissent.

Qu'est ce que c'est habiter un territoire ?
Il n'existe pas de territoire, d'espace, s'il n'existe pas de corps en expansion.
Qu'est ce que c'est un corps en expansion?
Il n'y a pas de corps qui produit existence s'il n'a pas d'existence territorial.
Nous avons besoin de territoire expressif pour exister. Il ne s’agit pas de propriété mais d’affectivité.

Certains macaques utilisent leur fesses rouges et visibles pour "expandre" un espace, à partir d'une expansion curieuse de leur peau!!
Certains oiseaux font tomber les feuilles des arbres qu'ils habitent et puis ensuite les retournent toutes pour que leur côté vert apparaissent.

Qu'est ce que c'est un adresse?
Un lieu remplis d'affects et de corps en expansions.
Le territoire serait toujours en mouvement.
Comment produire par l'architecture le sensible de l'expansion des corps?
La maison et le corps participent du devenir.
La maison peut être la vie non animé des choses.
Comment traiter l'espace comme un corps expressif?
Quel est le chemin possible pour créer des outils qui permettent de considérer concrètement le territoire comme du sensible?

Et pour terminer et en air de conclusion....!
Comment peut-t-on créer alors des espaces affectifs, des territoires expressifs et sensibles, au delà de leur fonctionnalité?



La perception et expérience vécu par Sara :


De ma part j'ai vécu une rencontre sensible, à l'écoute, de l'hétérogénéité de l'individu au sein d'un groupe qui ne se connait pas encore en tant que tel. Ma perception la plus forte était de quelque chose de inconnue, bébé, puissante, très hétérogène, coherente et volumineuse.


Si je tente de témoigner par mon corps tout entier sans discrimination de ses diverses parties, je retiens, essentiellement...

Une sensation de tourbillon, aussi un calme, le trac positive qui précède quelque chose qui m'est chère et pertinente. Premier signe du possible! J'ai trouvé nos mouvements très respectueux et attentifs. Je pense qu'une qualité de curiosité et de présence nous a permit de se parler tout le long d'un temps qui m'a paru lent mais pas mou, étiré mais pas éternelle, concret. J'ai vécu le besoin de s'avouer nos difficultés plus ou moins personnelles sans pour autant traverser des points figés ou beaucoup trop douloureux qui empêcherais la construction du positive alternatif ensemble. Yes!

Je pense que ce besoin prendra son temps. Se "dégager de soi" en vue d'un collectif émergent est le boulot d'une vie, et implique ne jamais s'oublier "soi-même"!

J'ai senti de la consistance dans mes tissues, et un mouvement possible de profondeur qui ne m'a pas endormi, mais mis en alerte. Quand je dit ça je m'aventure à faire confiance à ce que mon corps me raconte de ce que je vis en présence de vous, donc, trace de nous tous, de notre relation à ce moment-là. Ma fatigue finale était celle du corps qui a travaillé, du bon travail... J'ai aussi senti qui était possible de ne pas rendre ces rencontres quelque chose de purement intellectuel, mental, ou situé majoritairement dans notre lobe frontal du cerveau, ce que pour moi est un très bon signe d'écoute en mouvement, de chair vivante ! Et je pense qu'il y a un rapport de confiance germinale et assez beau, et une promptitude à tisser, à danser, à penser...
Je sens que cet espace a besoin de nos confrontations personnelles et en toile, de petit à petit se faire approprier par chacun à sa vitesse, d'être nourri régulièrement de manière assez simple mais franche, et je dirais qu'il pourra, dans un deuxième temps, assez rapidement être accompagné de petites mis en action de lien et oxygène avec les autres espaces extérieurs. Je ne sais pas encore ce que c'est ça ni ce que ça veut dire ou comment, mais je compte sur nous !
La perception de Felicia :
Cette première rencontre m’a laissé un goût de mystère, qui n’est pas l’inconnu mais plutôt le sentiment de quelque chose de plein et ténu à la fois, qui n’est pas complètement apparu, qui se laisse deviné, entrevoir. Le goût de quelque chose de précieux, comme un germe dont on a commencé à prendre soin. Il me semble qu’un espace des possibles s’ouvre, il s’est même ouvert bien avant notre rencontre en chair et en os, mais voilà qu’il devient chair et os justement ! Nos inquiétudes prennent des formes différentes, elles s’originent dans des endroits différents, parfois pas si loin les uns des autres, et ce qui me semble intéressant, c’est qu’il est question là d’un espace reliant dans un même élan des inquiétudes individuelles et collectives. J’ai senti beaucoup de résonances en moi dans ce que chacun a pu partager, des perspectives nouvelles aussi, de l’altérité ! Il y a matière à explorer ! 
Je sens que les directions émergeront d’elles mêmes, au fil du travail, et que le chemin se fait en se faisant. C’est un auto engendrement ! Je trouve très vivante, très constructive, cette confiance donnée à une forme qui se fait en se faisant. Pour que cet auto engendrement ne soit pas centrer sur lui-même, auquel cas il pourrait vite s’étouffer, s’essouffler, il me semble nécessaire de continuer à le nourrir de l’extérieur, comme chacun apporte son monde, amène de la différence, de continuer à nourrir l’écart entre là et ailleurs. Il me semble aussi important de continuer à porter une intention claire sur ce lieu que l’on crée.
Un lieu de respiration où peut s’y mêler le grave et le léger.
J’ai senti une attention calme, des qualités de présences oscillant entre un état de veille et un état plus éveillé. Une qualité d’écoute sincère.
La perception de Sonia :
mon expérience, mon ressenti
...
tout d'abord il y a eu ( elle est toujours mais différent) l'excitation de cet rencontre,  je savait pas qui j'allais justement rencontrer.

il y a eu certains que je connais et  d'autres que j'ai sur tout aperçu dans d'autres circonstances, situations lieux, ou bien, d'autres avec qui c'était la première fois qu'on avait l'occasion de partager un moment.

c'etait magic cet écoute aigu.

"la existencia se extremese de tanta sensibilidad inscrita en el aire, evaporandose para mejor irradiar el mundo, el espacio, nuestro espacio, nuestros cuerpos"

le plus impressionnant c'était tous ces fils croisés naissant de nos pensées rejoignant nos émotions, perception, état actuel de nos vies, inquietudes...
je me suis senti relié a tous et au monde entier a la fois.

la phrase qui m'as accompagne pendant ce début de rencontre c'est "reconnaissance du territoire"... 

tout ce temps necesaire a s'accorder, se parler, se regarder, être là simplement et entierement m'as eveillé et donné encore plus d'inquietudes, en reafirmant celle qui existent déjà en moi et en vous écoutant dans vos présentations ont resurgie d'autres avec les quelles je me suis particulièrement imprégné.
j'ai pu aussi aprecier la beauté de nos différences, l'ampleur de pussances de vie qui s'enlacent et se donnent un espace pour s'écouter ahhhh un soupire me rejoint avec ce mot "écoute"... je suis prise par la magie de cet inconnu que nous sommes, tous ensembles.

mon corps il me parle et il est en total déséquilibre, qui naît de l'impulsion pour avancer, mon ventre bouillonne et  continu a pousser plus au moins fort.
la gravité qui se transforme par la nourriture que nous avons donné a cet espace a ce moment, c'est l'évidence des possibles,  nous poussons comme la vie.
l'expectative de voir la fleur naître, l'inconnu de la suite, le vide comme la feuille en blanc que se transforme et le plein comme la fin de cet après midi partagé et dégustée par notre curieuse envie de re-con-naître.

je suis heureuse, et désireuse de vous revoir, avec des nouveaux yeux, et des sensations nourries par cet espace que nous avons partagé, et se transformer comme la matière vivante par chaque geste, mot, respiration, regard... sans vouloir allé trop vite pour continuer a se donner le temps de vivre – ensemble
La perception de Gaëlle :
chouette, cette première rencontre où on a laissé, justement, le temps à la rencontre. une façon, pour moi, de me sentir invitée à proposer des choses, des réflexions in situ (in corpo). j'imagine ne pas être la seule à ressentir ça.
j'aime bien que des divergences soient déjà apparues: les évidences, les consensus de principe me font peur. malgré tout, les dualismes ne me satisfont guère non plus. mais, justement, là, je pense que nous pourrons pousser nos antagonismes, éventuels, présents, à venir, jusqu'à l'endroit de rencontre, là où l'opposition classique (par exemple: je dis blanc, tu dis noir) laisse place à l'écart singulier (comprendre les raisons, les subtilités, qui nous amènent chacun à tirer des conclusions parfois différentes d'un socle relativement commun). affiner la pensée, la perception des choses, nommer, éprouver.......
La perception de Iazana :
En premier je voudrais vous remencier d'avoir partagait le mouvement dans quel vous vous trouvez. C'est toujourt bon à voir de colletifs inquiétes en devenir.
Ce rendez-vous m'ai fait penser à quelque chose que me inquiét. C'est le grand vaste du contemporain que paralyse, on dirait que nous sommes in peu perdus face à la mer infinite de possibilités. Malgré les grandes différences entre le Brésil et la France il y a quelques modes de vie et quelques croyances comuns qui nous traversent. On dirait que cet grand vaste, cette perte de contours dans le quel nous nous trouvons est comuns.
Je reste avec la question: face à ça, comment produire une forme de contour? Ceci ne pas pour que nous nous fermons dans une forme, mais plutô pour construire une membrane souple qui nous distingue de la mer infinie.


Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire